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Par Mireil.29 le 21 Avril 2012 à 00:27
Un tableau de Edouard Manet. 1832- 1883
1872
Huile sur toile 22 / 27 cm.
Collection particulière.
Oeuvre rarement exposée.
Signé sur la feuille blanche à d.: A Mlle Berthe.
E. Manet.
Le rapprochement des trois objets lettre, bouquet, éventail-
évoque le raffinement élégant
de la personne à qui est dédiée cette toile.
Petite toile donné par Manet à Berthe Morisot,
sans doute pour la remercier d'avoir posé pour ce portrait.
Sa fille Julie Manet-Rouart ne s'en sépara jamais.
Berthe Morisot belle soeur de Manet qui épousa Eugéne Manet en 1874.
Voir la biographie de Manet
12 commentaires -
Par Mireil.29 le 7 Avril 2012 à 10:11
Matthias Grünewald (de son vrai nom probablement Mathis Gothart Nithart), né probablement à Wurtzbourg, en Bavière, v. 1475–1480 et mort à Halle, en Saxe-Anhalt, en 1528, est un peintre et ingénieur hydraulique allemand de la Renaissance, contemporain d'Albrecht Dürer.
La Crucifixion 1511- 1516.
Huile sur bois: 269 / 307 cm.
Musée d' Unterlinden, Colmar.
Le corps du Christ verdâtre, au bord de la décomposition.
Piqueté de boursouflures, bourré d'échardes grosses comme des pointes de flèches:
une scène de torture plus grande que nature, insoutenable.
On voudrait être ailleurs.
Les blessures incompréhensibles sautent au visage.
Ce n'est pourtant pas la première fois que le Christ meurt dans un tableau.
Mais rien ne préparait à celle-ci.
Tous les peintres n'insistaient pas au même degré sur les plaies ou le sang.
Les personnages peints n'ont pas la même taille.
Ils sont proches les uns des autres sans être ensemble.
Les bras immenses du Christ, trop longs pour son corps,
s'étirent sur la Croix et la font ployer.
Elle suit la tête couronnée d'épines qui retombe et bascule.
Le Christ n'a plus que des mains monstrueuses qui se recroquevillent,
sèches comme des sarments de vigne.
Marie- Madeleine au premier plan, est la plus petite de tous, elle implore comme si elle savait qu'il ne l'entend pas. Un halo flotte sur ses mains.
Jean Baptiste,( déjà mort à ce moment là ) à droite, désigne du doigt celui qu'il annonçait et devant le quel il se retire. Derrière lui cette inscription en rouge
." illum oportet crescere, me autem minuit "
" Il faut qu'il croisse et que je diminue" ( Jean. 3.30)
indique le passage de Ancien vers le Nouveau Testament.
L'agneau rappelle les mots de Saint Jean Baptiste à propos de Jésus.:
" Voici l'agneau de Dieu qui enlève les pêché du monde" ( Jean. 1.29).
Son sang versé dans le calice évoque le sacrement de l'Eucharistie.
Toute le tableau est éclaboussée.
C'est le rouge du manteau de Saint Jean,
le rouge de celui de Baptiste,
le rouge de Marie- Madeleine.
Saint Jean ne savait pas que ses bras pouvaient être si longs, ses mains si fortes.
Mais il le faut pour soutenir le corps brisé de Marie.
Son voile l'enveloppe comme un suaire..
Un voile blanc pur comme l'agneau, et son innocence,
blanc comme le livre, aussi impératif que l'espace sacré de l'Ecriture.
Grünewald a crée une oeuvre qu'on allait croire impitoyable,
alors qu'elle hurle de compassion.
Désolé c'est un peu long.
Source : Comment regarder un tableau.
Pour en savoir un peu plus sur Grünewald
9 commentaires -
Par Mireil.29 le 31 Mars 2012 à 15:33
Le tableau de Turner montre une locomotive de type " luciole"
et ses wagons traversant la Tamise sur le viaduc de Maidenheal;
celui-ci avait été construit en 1839 par l'ingénieur du Greal Western Raiway..
Le chemin de fer fut prolongé de Bristol à Exeter, à travers le Devonshire,
terre des ancêtre de Turner: ce pourrait être la raison qui l'incita à peintre ce sujet.
Théophile Gautier avait présente à l'esprit cette image apocalyptique quand il écrivait à propos du tableau de Turner dans son histoire du romantisme: "..Nous pensions à une esquisse de Turner que nous avons vue à Londres et qui représentait un convoi de chemin de fer s'avançant à toute vapeur sur le viaduc, par un orage épouvantable. c'était un vrai cataclysme. Éclair palpitants, des ailes comme de grands oiseaux de feu, tourbillons de pluie vaporisée par le vent: on eût dit le décor de la fin du monde. Atravers tout cela se tordait comme une bête de l'Apocalypse, la locomotive, ouvrant ses yeux de verre rouge dans les ténèbres et traînant après elle, en queue immense, ses véritable extravagance, mais fait par un fou de génie".
Source : J.M.W. Turner
Galeries nationales du Grand Palais, Paris.
14 octobre 1983 - 16 janvier 1984
Ministère de la culture octobre 1983.
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