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La Crucifixion
Matthias Grünewald (de son vrai nom probablement Mathis Gothart Nithart), né probablement à Wurtzbourg, en Bavière, v. 1475–1480 et mort à Halle, en Saxe-Anhalt, en 1528, est un peintre et ingénieur hydraulique allemand de la Renaissance, contemporain d'Albrecht Dürer.
La Crucifixion 1511- 1516.
Huile sur bois: 269 / 307 cm.
Musée d' Unterlinden, Colmar.
Le corps du Christ verdâtre, au bord de la décomposition.
Piqueté de boursouflures, bourré d'échardes grosses comme des pointes de flèches:
une scène de torture plus grande que nature, insoutenable.
On voudrait être ailleurs.
Les blessures incompréhensibles sautent au visage.
Ce n'est pourtant pas la première fois que le Christ meurt dans un tableau.
Mais rien ne préparait à celle-ci.
Tous les peintres n'insistaient pas au même degré sur les plaies ou le sang.
Les personnages peints n'ont pas la même taille.
Ils sont proches les uns des autres sans être ensemble.
Les bras immenses du Christ, trop longs pour son corps,
s'étirent sur la Croix et la font ployer.
Elle suit la tête couronnée d'épines qui retombe et bascule.
Le Christ n'a plus que des mains monstrueuses qui se recroquevillent,
sèches comme des sarments de vigne.
Marie- Madeleine au premier plan, est la plus petite de tous, elle implore comme si elle savait qu'il ne l'entend pas. Un halo flotte sur ses mains.
Jean Baptiste,( déjà mort à ce moment là ) à droite, désigne du doigt celui qu'il annonçait et devant le quel il se retire. Derrière lui cette inscription en rouge
." illum oportet crescere, me autem minuit "
" Il faut qu'il croisse et que je diminue" ( Jean. 3.30)
indique le passage de Ancien vers le Nouveau Testament.
L'agneau rappelle les mots de Saint Jean Baptiste à propos de Jésus.:
" Voici l'agneau de Dieu qui enlève les pêché du monde" ( Jean. 1.29).
Son sang versé dans le calice évoque le sacrement de l'Eucharistie.
Toute le tableau est éclaboussée.
C'est le rouge du manteau de Saint Jean,
le rouge de celui de Baptiste,
le rouge de Marie- Madeleine.
Saint Jean ne savait pas que ses bras pouvaient être si longs, ses mains si fortes.
Mais il le faut pour soutenir le corps brisé de Marie.
Son voile l'enveloppe comme un suaire..
Un voile blanc pur comme l'agneau, et son innocence,
blanc comme le livre, aussi impératif que l'espace sacré de l'Ecriture.
Grünewald a crée une oeuvre qu'on allait croire impitoyable,
alors qu'elle hurle de compassion.
Désolé c'est un peu long.
Source : Comment regarder un tableau.
Pour en savoir un peu plus sur Grünewald
Tags : Tableau du samedi
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Commentaires
Agnès
Oui Agnès,mais d'une beauté, nous avons eu la chance de le voir mais à cette époque ce c'était que monsieur qui faissait les photos depuis je me suis rattrapée un peu de trop peu-être.. Bisous.
Jackie
Nous aussi nous avons eu la chance de le voir mais à cette époque c'était monsieur qui penait les photos..Bisous.
Bonjour,
Je viens faire un petit tour sur votre blog, pour vous donner l'adresse de mon blog, pour être un peu plus connue :
organisation-au-quotidien.over-blog.com
Merci de votre compréhension,
Bon week-end à vous !
Non ce n'est pas trop long, car ces remarques et explications sont passionnantes !
merci merci j'aime beaucoup cet article !
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Un tableau que je connais, que j'ai vu en vrai et que j'aime beaucoup.
Bises