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Par Mireil.29 le 2 Février 2009 à 00:00
Huile sur toile F.8
2000
Les goémoniers de Bretagne.
Giflés par les embruns déferlant du grand large
Des hommes du pays, glaneurs de Goémon
Semblaient naître du vent revenu d'un autre âge
Dans les pas des chevaux sur les abers bretons
Sous le fardeau poisseux de la moisson marine
Par les matins d'hiver au bord de l'océan
Au jusant on voyait l'ombre de leurs échines
Se mêler aux reflets de l'horizon mouvant
Qu'êtes vous devenus paysans de la grève
Perdus dans les remous de la modernité?
L'empreinte de vos mains dans ce jour qui s'achève
Se mêle en filigrane à l'irréalité
Qui se souvient de vous dans ce monde virtuel
Mis à part quelques vieux au déclin de leur vie?
La mémoire s'en va sur le flot perpétuel
Et dans vos cabanons la table est desservie
Certains soirs quand la vague au rivage se meurt,
Bercé par le ressac, on devine un écho
que le flux enfanté par le silence et l'heure
Fait aux goémoniers sur l'image des eaux.
Henri Bernard ABRAN
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Par Mireil.29 le 2 Janvier 2009 à 19:10
La jeune fille
Jus d'huile sur papier pastel.
1999.
Femme Noire
Femme nue, femme noire
Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J'ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu'au coeur de l'Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l'éclaire d'un aigle.
Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d'Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée
Femme noire, femme obscur
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire
A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.
Femme nue, femme noire
Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Léopold Sédar Senghor
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Par Mireil.29 le 1 Décembre 2008 à 23:30
Les barques au repos
1999
huile sur papier (55/32)La barque que l'on retient au portn'apprend pas à naviguer.Laissons-la donc prendre le large."Extrait de prendre le large"Jean Maër.
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